et que les persécutions religieuses sont la seule cause qui lui ont fait abjurer sa foi, oublier sa nationalité et renier son nom pour celui de Magyar. Vajda-Hunyad, Fogaras, le Zarand, Kœvar, le comté de Torda sont peuplés de familles nobles romanes qui ne parlent d'autre langue et ne reconnaissent d'autre nationalité que celles que leur ont léguées leurs pères. »
II faut lire aussi les pages où Vaillant raconte son voyage à travers les deux Principautés ; il y fait parler un pâtre de Transylvanie, qui se plaint de la situation des siens, tout, en ayant foi dans un meilleur avenir. « Eh bien ! frère », lui demande notre écrivain : « puisque tu es Roman, ne verrais-tu pas avec plaisir la réunion des trois Principautés ? »
A la fin de ses études, dont le détail a très souvent une forte saveur de naïveté, il constate l'état d'esprit des Roumains en 1840 dans ces termes qui paraissent écrits d'hier : « Les Romans de la Dacie tendent à l'union ; les hommes d'étude et d'inspiration n'ont là