Page:Iorga - Histoire des relations entre la France et les Roumains, 1918.djvu/206

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Vienne auprès de laquelle il devait servir plus tard, pendant de longues années, la politique de Charles Ier.

A côté de cette propagande par les Roumains au milieu du public français, il y en eut un autre, beaucoup plus active et ayant un plus puissant écho : celle des écrivains philo-roumains. Lamartine avait accepté déjà avant 1848 la présidence de la société des étudiants « moldo-valaques ». Edgar Quinet avait épousé la fille de l'écrivain moldave Georges Asachi, veuve d'un Mourousi. Asachi même s'était décidé à publier en français et en roumain sa revue le Glaneur, à la direction de laquelle il s'était associé un Français, Gallice, appelé à Jassy, à ce qu'il paraît, comme professeur. Déjà en 1843, la Revue Indépendante donnait un article d'Elias Regnault, Français élevé en Angleterre et traducteur de Thomas Carlyle, qui réclamait pour les provinces danubiennes un peu de l'attention qu'on accordait si libéralement à l'Egypte de Méhémed-Ali, et il rappelait l'origine latine des Roumains, le sang celte