Page:Iorga - Histoire des relations entre la France et les Roumains, 1918.djvu/205

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mouvement révolutionnaire. Rosetti, les frères Bratianu, les Golescu, Voinescu formèrent un groupe à part, qui n'avait qu'un souci : délivrer leur pays de la tyrannie des « protecteurs », reprendre l'œuvre révolutionnaire sans y rien changer, refaire la république démocratique de 1848, avec le concours de la Turquie, s'il le fallait, mais contre l'Autriche aussi bien que contre la Russie. Tout en publiant en leur langue une revue minuscule intitulée la République roumaine, et des pamphlets destinés à entretenir dans la patrie lointaine la foi dans une victoire finale des idées de régénération, ils pensaient aussi au public français. Démètre Bratianu publiait un des meilleurs mémoires qui aient été écrits en français sur la question des Roumains de Transylvanie, dans ses Lettres hongro-valaques, et l'étude de son frère Jean sur l'Autriche et les Principautés est de tout point remarquable. Jean Balaceanu donnait àla publication française, éditée à Bruxelles, du parti de l'Union des Principautés, des articles cinglants contre cette même Cour de