Page:Iorga - Histoire des relations entre la France et les Roumains, 1918.djvu/208

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du Tzar, qui rêvait déjà de s'assurer la protection des Gréco-Slaves vivant dans l'Empire du Sultan, et ce ne fut pas sa faute si l'occupation des Principautés, la catastrophe de la flotte turque à Sinope et enfin les paroles blessantes de Nicolas Ier à l'adresse du premier Napoléon rendirent inévitable une guerre qui devait changer la face de l'Orient. Aussitôt qu'elle commença, les radicaux-roumains, ennemis, par principe, de la Russie, commencèrent à s'agiter plus énergiquement. Comme le but des efforts faits par la France et l'Angleterre était de restituer la Turquie dans son ancienne liberté, de reprendre aux Russes la domination qu'ils avaient gagnée aux bouches du Danube, d'annuler leur protectorat sur les Principautés et de fonder sur leur frontière occidentale un état de choses capable d'arrêter leur avance vers Constantinople, les émigrés devenaient déjà les informateurs et les conseillers les plus indispensables des publicistes aussi bien que des diplomates. Ils comprirent leur mission et surent la remplir. Ce fut à cette époque