Page:Iorga - Histoire des relations entre la France et les Roumains, 1918.djvu/217

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Félix Colson[1] , qui entreprit d'exposer, en un opuscule écrit dans sa propre langue, les droits des Roumains à l'encontre de la Turquie envahissante. Pour se défendre contre des empiètements plus anciens de la part de cette Puissance suzeraine, des boïars valaques avaient présenté, dès 1770, aux conférences de paix russo-turques, de prétendus traités découverts par le poète Jean Vacarescu dans les archives de la Porte et par lesquels était réglée la situation de la Valachie envers la Porte ; au commencement du siècle, Démètre Cantemir avait fabriqué lui aussi, dans le but d'imposer aux Russes, les nouveaux protecteurs qu'il avait choisis, les clauses les plus favorables à l'autonomie moldave, un « traité » semblable, conclu entre le prince Bogdan, fils d'Étienne-le-Grand, et le Sultan. Il est regrettable que la chaleureuse prédication de Golson s'appuie sur des actes faux, qui furent tenus d'ailleurs à cette époque pour

  1. II y avait dans l’église de Drajna-de-Jos un grand ta bleau religieux à la mode occidentale signé par un Colson. Ou nous a assuré que ce peintre est différent de notre auteur.