Page:Iorga - Histoire des relations entre la France et les Roumains, 1918.djvu/219

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français d'un journaliste studieux Théodore Codrescu. La littérature parisienne des romans à la mode, de George Sand à Sue et à Ponson de Terrail, passait en main, par le labeur acharné de toute une série ,1e traducteurs, parmi lesquels figurent aussi des femmes. Mais on n'oubliait pas non plus les ouvrages classiques, car on donnait une version du Charles XII de Voltaire et du Télémaque, non plus que les ouvrages d'histoire, comme l'Histoire de la civilisation par Guizot. Bucarest surtout se montra très féconde dans cette œuvre destinée à donner à un public encore très peu formé, non seulement une lecture agréable et attachante, mais, parmi des éphémères produits du jour, aussi des enseignements utiles tirés des meilleures sources.

Peu à peu la grande distance qui séparait les deux pays semblait disparaître pour une société entière, nourrie, sans doute, de ses traditions nationales, mais presqu'au même titre de l'esprit de la France. Citons-en une preuve. « Dans une liste de souscription en faveur