Page:Iorga - Histoire des relations entre la France et les Roumains, 1918.djvu/248

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de Hongrie. Un premier plébiscite, à la mode napoléonienne, offrit cette couronne de risques et de dangers à l'ancien candidat qui avait été le comte de Flandre. Mais celui qui, après avoir été élu avec une majorité formidable, accepta définitivement, fut Charles de Hohenzollern-Sigmaringen. Il devint, en mai i866, Carol Ier, prince régnant de Roumanie.

Ce n'était pas un Allemand de pur sang. Son père, Charles-Antoine, était parent du roi de Prusse, dont il avait été le ministre, d'ailleurs très libéral ; mais à un degré si éloigné qu'il est difficile de le déterminer exactement. D'autre part, Charles-Antoine, fils de Marie-Antoinette Murat, sœur du brillant et infortuné roi de Naples, Français dont les origines, on le sait, étaient fort modestes, avait épousé une Beauharnais qui s'appelait Joséphine, comme la première femme de Napoléon Ier. Cette Joséphine était fille à son tour de Stéphanie de Beauharnais, grande-duchesse de Bade, que l'Empereur avait adoptée et qu'il entoura toujours d'une