Page:Iorga - Histoire des relations entre la France et les Roumains, 1918.djvu/247

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vers ces Roumains, perdus dans la lointaine perspective de l'Orient, agités par l'esprit de faction et oublieux, au milieu des tumultes et des conspirations, des grands intérêts de leur nation, qui demandait encore des efforts immenses ? Mais la guerre entre l'Italie et l'Autriche, correspondant à celle que le roi de Prusse fit à l'empereur de Vienne, donna bientôt un autre pli à l'affaire. Le royaume de Victor-Emmanuel II fut complété sans qu'il fût besoin de payer son agrandissement par l'abandon d'un autre pays latin, dont les meilleurs fils n'étaient pas responsables des excès politiques commis par une classe dominanteen décadence, celle des derniers vrais boïars et celle aussi des arrivistes qui cherchaient à les imiter, sans avoir au moins leurs belles traditions.

La Roumanie resta donc entière, telle que l'avaient faite la prudence et le courage du prince Cuza. On avait proposé en France, prétend un auteur assez bien informé, un nouveau chef dans la personne de ce prince Napoléon qui n'avait pas réussi à devenir roi