Page:Iorga - Histoire des relations entre la France et les Roumains, 1918.djvu/260

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connaître le public de Roumanie ni l'esprit français dans ce qu'il a de plus noble et de plus utile à d'autres nations, ni aux Français de passage à Bucarest ce que la vie roumaine recèle d'original et d'intéressant. Pour atteindre les deux buts, il fallait s'y prendre de tout autre manière.

Pendant ce temps, Paris cessait d'être en faveur auprès des étudiants roumains vraiment désireux de s'instruire, tandis que l'influence allemande s'exerçait, au moyen de la revue Convorbiri literare (ce Entretiens littéraires »), par des jeunes gens revenus des Universités impériales, comme M. T. Maiorescu, qui fit cependant aussi des études à Paris, et M. P. P. Carp. La civilisation tout entière des Roumains continua cependant à subir une influence française, qui se mélangeait de plus en plus heureusement au propre fonds national, plein d'originalité et de vigueur. Si le plus grand poète de cette génération, Michel Eminescu, n'a rien de français dans ses morceaux lyriques si profondément