Page:Iorga - Histoire des relations entre la France et les Roumains, 1918.djvu/263

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meilleur compositeur, Georges Enescu, appartient à la France presqu'aussi, intimement qu'à la Roumanie.

Cependant, alors que les traductions des poètes et des prosateurs français forment toute une riche branche de la production lit»» téraire en Roumanie, presque rien de la littérature roumaine n'a pénétré en France, où, depuis l'époque d'Ubicini, l'intérêt pour l'âme de cette nation-sœur n'a cessé de diminuer. Et cependant, depuis 1890 surtout, les littératures étrangères, même celles des nations moins développées, ont trouvé en France, non seulement des interprètes laborieux, mais aussi un public enchanté de découvrir ces nouvelles sources de poésie.

La faute en est en première ligne aux Roumains eux-mêmes. Pendant que M. Emile Picot donnait un nouvel essor aux études roumaines par son cours à l'Ecole des langues orientales vivantes, par son édition de la chronique d'Ureche et par d'intéressants travaux d'érudition, pendant que des milliers d'étudiants se succédaient sur les bancs des