Page:Iorga - Histoire des relations entre la France et les Roumains, 1918.djvu/53

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

qu'il a fait fondre (un très beau fragment s'en conserve au Musée de Bucarest). Le lendemain, Bucarest lui offrira un abri. Bongars présente ses lettres au prince, âgé d'« environ vingt-cinq ans », et Mihnea lui demande « si le voulions servir, si nous n'avions point de présens » ; la Cour subvient aux dépenses des étrangers, dont les papiers sont examinés par les marchands de Raguse et les Pères Franciscains ; du reste, dans Barthélemy Bertrandy, de Marseille, le voyageur a trouvé un compatriote.

Avec un passeport en slavon et sous la garde d'un « Portar » (portier), il s'en ira trouver à Giurgiu, sur le Danube, les chariots qui portaient à Constantinople le tribut. les « carres dominesques ». C'est dans leur train qu'il fera son chemin vers cette Byzancequi l'attirait par ses souvenirs et ses monuments romains.

Bongars mentionne, outre les richesses naturelles du pays, les paysages de hautes montagnes qu'il a traversés et cette vaste plaine qui entourait les capitales. Il a cru découvrir,