Page:Iorga - Histoire des relations entre la France et les Roumains, 1918.djvu/74

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à combattre, tout en poursuivant d'ailleurs ses propres buts politiques, à côté des nouveaux croisés de Jean Sobieski, qui était, aux yeux des Russes, un ennemi naturel de l'Empereur Léopold et de Venise réveillée de sa longue torpeur. Pour Louis XIV, au contraire, uniquement préoccupé de détruire la situation impériale des Habsbourg et leur domination sur le Rhin, le devoir de croisade, que chacun interprétait d'après ses droits et ses convoitises, n'existait pas. Il s'occupait peu de cette Transylvanie que l'Empereur occupa de fait et conserva à la paix de Carlowitz en 1699 ; tout aussi peu des deux Principautés que ses soldats traversèrent sans avoir conclu un accord avec le prudent prince de Valachie Serban Cantacuzène et avec son successeur Constantin Brâncoveanu. Les Hongrois calvinistes s'étant soulevés contre le patron des Jésuites sous EméricTœkœli, la France fit du révolté, qui s'intitulait roi de Hongrie, son protégé permanent. On voulut lui donner en 1689 le riche fief de la Valachie, en dépossédant Brâncoveanu. Après deux ans d'efforts,