Page:Iorga - Histoire des relations entre la France et les Roumains, 1918.djvu/86

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solliciteur proposait en 1748 l'établissement d'un consul ; mais le Ministère préférait quelque « François intrigant, lequel, sous prétexte de commerce, pourroit rendre les services nécessaires », — ainsi que le fit plus tard Linchoult. En matière de religion, les Italiens avaient pris la place, et ils se bornaient à demander une vague protection de la France, l'idée d'établir des Jésuites polonais n'ayant pas laissé de traces dans les pays roumains. Si l'on trouve à Jassy vers 1750 un père Laydet, les rapports même des agents français nous font savoir qu'il ne s'agissait que d'un « fils de François, mais Allemand naturalisé et d'inclination, intrigant, dévoué à la Saxe et au comte de Bruhl particulièrement ». C'est par la voie des influences littéraires que la France allait gagner une situation durable sur le Danube roumain[1].

  1. Voir les documents dans le volume déjà indiqué de la collection Hurmuzaki et dans un récent recueil de M. J. C. Filitti.