Page:Iorga - Histoire des relations entre la France et les Roumains, 1918.djvu/90

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sociale et des modes littéraires qui envahissaient rapidement l'Europe entière n'étaient pas tous de souche française. Des Italiens, des Ragusains, certains Allemands même en étaient aussi les facteurs, intéressés sinon enthousiastes. Cependant le maître de langue française était le seul précepteur que l'Orient chrétien voulût engager et entretenir. Les journaux qu'on lisait à Jassy et à Bucarest n'étaient pas toujours des journaux de France, où Fancien régime surveillait de prèsles publications politiques; mais c'étaient des journaux français qui, de Leyde, de La Haye, d'Amsterdam, de Londres, parvenaient en Orient dès le milieu du XVIIIe siècle, à la demande même des princes, qui étaient obligés de renseigner la Porte sur ce qui se passait en Occident. Une maison «grecque » de Vienne, celle des frères Markidès Poullio, qui étaient en réalité des Roumains de Macédoine nommés Puliu-Puiu, fournissait aux boïars toute une bibliothèque d'ouvrages français remarquables par autre chose encore par leur frivolité et par leur description appétissante