Page:Iorga - Histoire des relations entre la France et les Roumains, 1918.djvu/91

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des mauvaises mœurs. Il y en avait de bons en effet dans la bibliothèque du prince Constantin Maurocordato, dont on possède le catalogue. Les Aventures du chevalier de Faublasétaient lues par des jeunes filles roumaines. Celles-ci étaient encore habillées à l'orientale, bien que les officiers russes et autrichiens amenés dans le pays par les fréquentes occupations militaires leur eussent enseigné les danses de l'Europe et les manières des salons français, plus ou moins fidèlement rendues par ces rudes initiateurs, et que des maisons de Transylvanie ou de Vienne eussent commencé à expédier des étoffes et même des robes d'une nouvelle façon. D'anciennes bihliothèquesroumaines, comme celle de Jean Paladi, à Jassy, en 1792, contenaient Suétone auprès d'Erasme, des volumes de Racine — splendide édition de Berlin — et de Bossuet. Voltaire était lu avec avidité et préparait des «libres-penseurs » sur le Danube roumain. Les romans de Florian ravissaient les âmes sensibles et préparaient l'éclosion de leurs rêves. On s'initiait à la connaissance de l'histoire