Page:Iorga - Histoire des relations entre la France et les Roumains, 1918.djvu/92

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ancienne par les pages, d'une sévérité raide et compassée, du vieux Rollin. Enfin ce n'est pas sans étonnement qu'on voit un évêque de l'Eglise orthodoxe, le grand Cé~ saire de Râmnic, qui parlait le grec et l'italien, demander, sans craindre aucun dommage pour son âme, l'Encyclopédie.

Déjà les Français commençaient à s'installer. On verra par la suite s'ils comprirent tout ce que cette imitation naïve et passionnée de leur civilisation recélait de promesses pour l'avenir.

Parmi les précepteurs français qui firent l'éducation des fils de prince, il y en eut un qui, pour se venger de ceux qui n'avaient pas reconnu et récompensé ses services, voulut mettre par écrit l'expérience acquise pendant un long séjour parmi les Roumains ; il avait résidé en Moldavie, à la Cour du bon prince, laborieux et modeste, qui fut Grégoire-Alexandre Ghica (1774-1777). Cet homme, qui devait figurer plus tard parmi les meneurs et les pamphlétaires de la Révolution pour