Page:Irailh - Querelles littéraires, tome II.djvu/118

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flatte qu’on éternisera que par elle, dans l’inscription de la statue équestre de Louis XV, à Paris, le glorieux règne de ce monarque.

Il faudroit qu’on en usât de même pour nos fontaines publiques, nos jardins, nos portraits, nos statues. Le genre des inscriptions est un genre borné. Tel poëte François, dans cette partie, pourroit balancer Santeuil[1].

Il y a des noms François qu’on affoiblit totalement en les traduisant. Consacrés par la vénération publique, ils frappent moins lorsqu’ils sont latinisés. Quel est le mot Latin qui rendra l’impression que fait sur nous celui de Fontenoy ? Enfin Horace & Virgile ont composé dans leur langue ; Homère & Anacréon ont écrit en Grec, & non pas en Hébreu ou en Égyptien : un François doit écrire en François, & non pas dans une langue étrangère à tant de monde. Deux amis de l’Arios-

  1. Que peut on faire de plus heureux que ce distique sur une statue de l’Amour ?

    Qui que tu sois, voici ton maître ;
    Il l’est, le fut, ou le doit être.