Page:Irailh - Querelles littéraires, tome II.djvu/119

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te, grands latinistes, l’exhortoient à se livrer à la poësie Latine, pour laquelle ils lui voyoient beaucoup de talent. « J’aime mieux, leur répondit-il, être le premier des poëtes Toscans, que de me voir dans un rang inférieur entre les poëtes Latins ». C’est ce que pensa de bonne heure notre célèbre Racine, qui, dit-on, eût pu effacer, s’il avoit voulu, les Rapin & les Commire ; & c’est aussi ce qu’auroit du se dire le fameux cardinal de Polignac.


L’ORTHOGRAPHE,
ET
LA PRONONCIATION.


L’orthographe a causé, parmi les gens de lettres, un véritable schisme. Quelques-uns ont cru devoir changer l’ancienne, par la même raison qu’on a réformé nos vieilles modes. Les Italiens avoient donné à toute l’Europe, l’exemple de ces changemens. Le Trissin, ce génie créateur qui ouvrit à sa