Page:Irailh - Querelles littéraires, tome II.djvu/432

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, jouoit lui même dans ses pièces, s’étant enroué à force de répéter un morceau qu’on redemandoit, obtint la permission de faire chanter ses paroles par un jeune comédien, & qu’il se contenta de les accompagner du geste.

Mais la possibilité de ce partage de la déclamation entre deux acteurs, est contestée par quelques écrivains, du nombre desquels est M. Duclos. Ils aiment mieux croire qu’on a mal pris le sens du passage que de supposer les Romains capables de se plaire à un spectacle bisarre, puérile & du genre de Brioché.

L’académicien, auquel il est bien glorieux d’avoir succédé à tant de grands hommes dans l’emploi d’historiographe de France, se flatte d’avoir mieux entendu Tite-Live. C’est, dit-il, de la séparation du chant & de la danse dont l’historien a voulu parler, & non de celle du chant & du geste.

La difficulté du texte, que chacun interprète différemment, tombe sur ce mot canticum. Le canticum étoit composé de chants & de danses. Andranicus, qui d’abord chantoit son cantique ou sa cantate, & qui exécutoit, al-