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royaux qui devoient enseigner la théorie & la pratique de l’art. Elle parut surtout annoncée en 1731, par la formation de l’académie royale de chirurgie dans le corps de saint Côme. Enfin, l’impression du premier volume des Mémoires de cette nouvelle compagnie, fut l’époque favorable où il plut au roi de prononcer. Les termes dans lesquels est conçue cette loi, sont bien honorables pour la chirurgie. C’est son plus beau sujet de triomphe, & la plus grande marque de mortification que pussent recevoir les médecins, qui se livrèrent inutilement à des plaintes & à des clameurs.

L’édit commence par reconnoître la chirurgie pour un art sçavant, pour une vraie science, qui ne mérite pas moins que toutes les autres de l’estime & de la considération. Il vante les ouvrages sortis de l’école de saint Côme, l’étendue de ses connoissances, l’importance de ses découvertes, le cas qu’ont fait d’elle les rois prédécesseurs, attentifs à la conservation de la vie humaine. « Les chirurgiens de robe-courte, ajoute-t-il, ayant eu la facilité de recevoir parmi eux, suivant les let-