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Page:Irailh - Querelles littéraires, tome IV.djvu/113

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vouloit s’attribuer. Les chirurgiens ne se laissèrent point abbatre par ces attaques, auxquelles ils devoient s’attendre. Ils répondirent ou crurent répondre à tout, de manière à ne point laisser de replique. Le gouvernement leur parut n’avoir jamais rien fait de plus sage que de les laver de leur ignominie ; que de rompre le contrat d’union avec les barbiers ; que de rétablir, dans ses premiers droits & privilèges, une école dont l’avilissement faisoit le malheur des campagnes, des villes & surtout des armées. Leurs prétentions, opposées à celles des médecins, occasionnèrent des propos vifs & des disputes particulières. De l’animosité réciproque, on en vint à des procès. Il parut, de part & d’autre, des factums & des mémoires, où chacun divinisoit son art, & où l’on appuyoit moins sa cause de bonnes raisons, qu’on ne la gâtoit par dès personnalités. Ils sont un mêlange de vérités dures & de plaisanteries.

Si l’on veut croire les médecins, la raison est de leur côté. L’univers ne sçauroit subsister sans eux. Dieu les a donnés aux hommes dans sa bonté. Ils