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Page:Irailh - Querelles littéraires, tome IV.djvu/114

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sont la sauve-garde du corps humain. Leur esprit est ce feu précieux dérobé par Promethée à la divinité. Ils n’ignorent rien ; ils connoissent parfaitement toutes les maladies & leurs symptômes. Ils ont des principes & des axiomes aussi certains que ceux de la géométrie. Dans la chirurgie, au contraire, on est d’une ignorance crasse, toujours en doute sur le choix & la vertu des remèdes, sur les accidens inséparables des plus légères opérations. Cette école mérite bien le titre d’académie d’anières de saint Côme. Ceux qui la composent, doivent se croire trop honorés d’être valets des médecins, pour ne pas dire esclaves. On les a, de tout temps, appellés bourreaux. Ce sont des voleurs qui « pillent tous les arts, la physique, la chymie & toute la matière médicale..... Ils se laissent emporter à l’ambition d’avoir chez eux des chymistes, des pharmaciens, des distillateurs, des droguistes ; de faire des emplâtres & semblables compositions, Dieu sçait comment. Puis, s’ingérant de manier les minéraux ou les métaux, ils osent en venir jusqu’à préparer le mercure ». Ils