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Page:Irailh - Querelles littéraires, tome IV.djvu/116

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trons. Enfin, on ne peut citer aucun « livre de dévotion de la façon d’un chirurgien ». On ne se douteroit point de cet éloge, surtout après avoir lu le livre des sçavans, accusés d’athéisme, & dans lequel les médecins ne jouent pas le moindre rôle.

Les chirurgiens, en se défendant, ne se prévalurent point d’une dévotion exemplaire, de la liste des saints, dont ils remplissent le calendrier : ils se justifièrent du reproche d’ignorance ; ils se vantèrent d’éclipser bientôt les plus grandes lumières, d’instruire le monde par la nécessité de cultiver les lettres, & par l’ardeur que donnent les nouveaux établissemens. Ils rappellèrent des édits peu favorables à la faculté de médecine ; entr’autres, celui de Henri II, qui porte que, sur la plainte des héritiers des personnes décédées par la faute des médecins, il en sera informé comme des autres homicides, & seront, les médecins ordinaires, tenus de goûter les excrémens de leurs malades, & de leur impartir tout autre sollicitude ; autrement seront réputés avoir été cause de leur mort. Dans le préambule de la même ordonnance, que la