LES ENCYCLOPÉDISTES,
ET LES
ANTI-ENCYCLOPÉDISTES.
Les encyclopédistes forment une
société de gens de lettres, & leurs adversaires
plusieurs corps respectables.
Des magistrats, des théologiens, des
religieux, des ministres protestans,
beaucoup d’écrivains, conduits peut-être
par des animosités particulières,
quelques-uns par un zèle véritable,
ont fait tous leurs efforts pour empêcher
la continuation de l’ouvrage annoncé
comme le plus vaste, le plus
hardi, le plus utile qu’on ait jamais
conçu. Il devoit être la gloire de la
nation, le triomphe de l’esprit humain ;
& jamais phénomène littéraire
n’a causé plus de scandale. On crut
voir heurter tous les principes, anéantir
toutes les loix divines & humaines,
sous cette idée éblouissante de rassembler
en un corps, & de transmettre à