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Page:Irailh - Querelles littéraires, tome IV.djvu/129

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la postérité le dépôt de toutes les sciences & de tous les arts. On soupçonna quelque conspiration secrette. Mille voix s’élevèrent pour la faire échouer. D’abord on employa les manœuvres ; bientôt la critique, le ridicule & les brocards ; enfin les noirceurs & les accusations les plus atroces. On parvint à renverser la prétendue base sur laquelle portoient toutes les connoissances humaines.

Un journaliste de Trévoux lui donna les premières secousses : cet écrivain, une des meilleures plumes de la société, successeur des pères Longueval, Fonteney & Brumoi, dans l’entreprise de l’Histoire de l’église Gallicane, jetta promptement l’allarme. Il eut mauvaise opinion de l’Encyclopédie, avant même qu’elle parut. Il la condamna sur le seul nom des auteurs. Ceux-ci jugèrent sa partialité manifeste, en ce qu’ayant beaucoup applaudi, en 1745, au simple projet de l’Encyclopédie de Chambers, il annonça la nouvelle Encyclopédie au mois de décembre 1750, sans lui donner les mêmes éloges. Les auteurs de celle-ci se flattoient pourtant que leur plume