Page:Irailh - Querelles littéraires, tome IV.djvu/139

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des termes obscurs & équivoques, à élever les fondemens de l’erreur, de la corruption des mœurs, de l’irréligion & de l’incrédulité. »

Le temps, les amis, les protections appaisèrent tout. Les encyclopédistes triomphans se remirent à l’ouvrage en 1753, c’est-à-dire, un an après la défense. Leur dictionnaire ne fit que gagner. Les éditeurs devinrent plus réservés : mais ils conservoient leur secret dépit. Dans l’avertissement de leur troisième volume, ils éclatèrent contre ce « journaliste, plus orthodoxe peut-être que logicien, mais certainement plus mal intentionné qu’orthodoxe. » Ils s’étonnent qu’un écrivain qui entreprend « de juger seul, ou presque seul, de tout ce qui paroît en matière d’arts & de sciences, trouve fort étrange qu’une société considérable de gens de lettres & d’artistes, ait pu même commencer un tel ouvrage. Pourquoi la nature n’auroit-elle pas répandu sur plusieurs ce qu’elle a pu réunir dans un seul ? » Ils parlent le langage de la plus sublime philosophie, & conviennent que leur dictionnaire a été le sujet d’un grand