Page:Irailh - Querelles littéraires, tome IV.djvu/144

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première : Réflexion d’un Franciscain. Il avoit été jusques-là sur la défensive, mais il devint alors l’aggresseur. Il abandonna la dispute du capuchon, en disant que Cardan & Scaliger avoient bien agité sérieusement lequel avoit plus de poil d’un bouc ou d’un chevreau. Plein d’une noble audace, il s’élança contre ses ennemis, & les attaqua par l’endroit le plus sensible.

Il parcourt tous les articles de l’Encyclopédie, relevant des fautes, donnant à son tour des ridicules, publiant des personnalités, déclamant contre Deprades, Yvon, Diderot, & défendant les opinions combattues par les encyclopédistes, le célibat des prêtres, les études de collège. Selon lui, on y fait d’excellentes humanités : on y enseigne la plus saine philosophie. Notre franciscain est saisi d’horreur à l’article autorité. La main qui l’a composé lui paraît la plus criminelle. Après avoir porté son jugement sur l’Encyclopédie & sur la personne de plusieurs encyclopédistes, il termine sa critique par cet avis qu’il leur donne. « Soyez à l’avenir plus réservés dans vos articles ; apprenez à respecter la religion,