Page:Irailh - Querelles littéraires, tome IV.djvu/153

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& principalement son penchant invincible au vol, vice qui gagne tout étranger qu’elle naturalise. Le pauvre Valentin, pendu l’année dernière à Francfort, en est une preuve touchante. Les Cacouacs, enchantés de leur pays, le désertent quelquefois, après y avoir fait naître des divisions intestines qui n’éclatent que trop. Un de leurs anciens s’est tourné contr’eux, indigné de les entendre déraisonner sur la musique.

Dans ce déluge d’écrits polémiques, il faut distinguer les petites lettres sur de grands philosophes : elles firent quelque sensation. On y saisit assez bien les ridicules de quelques philosophes modernes qui abusent de ce nom, le mépris fastueux de la gloire qu’ils affectent pour y parvenir plus surement ; leurs cabales, leurs intrigues ; l’intérêt qu’ils veulent inspirer, en exagérant la persécution, en citant sans cesse les Montesquieu, les Voltaire, pour être mis à côté de ces grands hommes ; leur attention à se renvoyer des brevets de célébrité ; leur ton décisif, leur charlatannerie ; la hauteur avec laquelle ils commandent à la nation de croire au