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Page:Irailh - Querelles littéraires, tome IV.djvu/154

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mérite de leurs protégés ; la violence avec laquelle ils veulent emporter les suffrages du public, qu’ils obtiendroient mieux par la modestie ; enfin tant de pensées, tant d’expressions, tant de débuts emphatiques. J’ai vécu ;… j’écris de Dieu ;… jeune homme, prends & lis ;… ô homme ! écoute, voici ton histoire… Ah ! si l’on eût fait voyager des hommes tels que les Montesquieu, les d’Alembert & les Duclos, chez les Hurons ou chez les Iroquois, combien de merveilles ils nous auroient apprises ! Un de ces philosophes qui pense le plus, dit que tout homme qui pense est un animal dépravé.

Au milieu de toutes ces lances, rompues contre les encyclopédistes & leurs adhérans, écrivains, amateurs, libraires, colporteurs, il s’est élevé tout à coup un athlète inconnu dans la république des lettres. Il osa se mesurer lui seul avec tous : il se flatta d’ensévelir les encyclopédistes sous le poids de ses volumes. Il est vrai que le titre de son ouvrage est modeste ; Préjugés légitimes contre l’Encyclopédie : mais cette modestie est peut-être plus fondée que sincère. Quel stile ! quel fatras de rai-