L’ABBÉ DE PRADES,
ET
LA SORBONNE.
Né dans le diocèse de Montauban,
il y commença ses études, & vint les
finir à Paris. Des idées de fortune lui
firent prendre, comme à tant d’autres,
le petit-collet. Il entra d’abord au séminaire
de saint Sulpice, ensuite à ceux
de saint Nicolas du chardonnet & des
bons enfans.
Tous ceux qui l’ont connu dans ces différentes maisons, sçavent qu’on ne l’y regardoit ni comme un génie supérieur, ni comme un esprit très-borné. Il faut être également en garde contre l’admiration extrême de ses partisans & contre les discours injurieux de ses ennemis. Les uns veulent qu’il ait été l’aigle de la théologie ; & les autres, qu’il fût hors d’état de faire un bon raisonnement, de prononcer deux mots Latins, sans rappeller la barbarie de certains siècles. La médiocrité paroît être