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le partage de l’abbé de Prades : il n’étoit point fait pour jouer un rôle. Les seules circonstances l’ont tiré de la foule. On n’eût jamais parlé de lui sans son titre d’encyclopédiste & sans la protection déclarée d’un grand prince.

Il passa par tous les exercices d’usage dans l’école : il soutint sa Sorbonnique le 25 novembre 1745, & sa mineure le 27 juillet 1750. Dans aucune de ces épreuves, il ne donna des marques d’un esprit inquiet, entreprenant : mais il n’en fut pas de même depuis. On veut que, dans l’intervalle de temps de sa mineure à sa majeure, il ait tenu des propos dont on n’a bien vu le sens que par la suite. On prétend avoir entendu dire alors à cet abbé qu’il se distingueroit très-surement à sa licence ; que tous les autres bacheliers lui céderoient ; qu’aucun d’eux ne soutiendroit une thèse comparable à la sienne pour la singularité de la matière, pour la grandeur des positions & la magnificence du stile.

Arrive enfin ce tems si desiré : l’abbé de Prades soutient sa thèse le 18 novembre 1751, signée & approuvée selon la forme ordinaire. On écoute le