Page:Irailh - Querelles littéraires, tome IV.djvu/318

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l’objet de la censure. Ces propositions regardoient l’essence de l’ame, — les notions du bien & du mal moral, l’origine de la société & de la loi naturelle, la religion surnaturelle, les marques de la véritable révélation, la certitude des faits historiques, la chronologie, l’économie mosaïque, la nature des miracles, le parallèle des guérisons d’Esculape & des guérisons de Jésus-Christ, séparées des prophéties, & enfin la déférence due aux pères de l’église. Elles furent toutes dix jugées plus ou moins répréhensibles, & condamnées comme telles, in globo ; condamnation qui parut fort étrange à l’abbé de Prades, & qui ne fut pas la seule peine exercée contre lui.

La Sorbone le raya du catalogue des bacheliers, ensuite elle procéda contre les trois docteurs qui avoient signé la thèse ; le syndic, le maître d’étude & le président. Quoiqu’ils se fussent déjà rétractés tous trois, & qu’ils eussent condamné la thèse avec la faculté, leur signature ne parut pas excusable. Qu’on la leur eût surprise, ou qu’ils l’eussent donnée avec connoissance de cause, ce que personne ne