Page:Irailh - Querelles littéraires, tome IV.djvu/321

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différens prélats. L’archevêque de Paris lui retire les pouvoirs, charge son promoteur de le poursuivre, & fait retentir la capitale du nom du bachelier & des impiétés contenues dans sa thèse. L’évêque de Montauban, dont il est diocésain, révoque l’exeat qu’il lui a donné, pleure sur cet enfant de perdition, & lui ordonne le séminaire. M. d’Auxerre réfute, dans une instruction pastorale, fort longue à tous égards, tout ce qu’a dit & a voulu dire le bachelier. Le parlement revient bientôt à la charge, & donne contre lui un décret de prise de corps. L’abbé de Prades se voit condamné de toutes parts ; mais il ne s’en croit pas plus coupable.

Il atteste, de son innocence, le ciel, ses amis, ses maîtres, quiconque voudra l’entendre. Il écrit lettres sur lettres, tantôt au rapporteur, de ce qui s’étoit passé dans les assemblées des députés de Sorbonne, M. Tamponet, tantôt à l’évêque de Mirepoix, tantôt à M. l’archevêque de Paris. « On m’attaque sur ma foi, mandoit-il fiérement à ce dernier ; je me défends par ma docilité, & je les défie de