Page:Irailh - Querelles littéraires, tome IV.djvu/322

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m’attaquer sur mes mœurs ». Mais ces lettres, les unes simples, instructives, concernant son affaire ; les autres vives & touchantes, écrites sans bassesse, ne le justifièrent point. On ne parloit de lui que comme d’un monstre dont il falloit purger la terre[1]. « Qu’on le chasse, & qu’on le livre pour être immolé par le bras séculier », s’écria, dans une assemblée de la faculté, un de ses docteurs charitables.

La fermentation, dans les esprits, fut au point qu’il parut une estampe. Le lointain représentoit Jérusalem : l’horison étoit borné par le mont Golgota, d’où s’élevoit une colonne, sur laquelle étoit la vérité ; au pied, l’archevêque de Paris s’adressant à elle ; sur le devant, la religion appuyée sur l’arche d’alliance, & regardant avec confiance le roi qui foule aux pieds un dragon, symbole de l’impiété. Le type avoit pour couronne cette légende : Louis, conservateur & vengeur de la foi[2].

  1. Ejiciatur & tradatur mactandus gladio civili.
  2. Fidei Lodoix assertor & ultor.