Aller au contenu

Page:Irailh - Querelles littéraires, tome IV.djvu/329

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

dinaux, princes, pape, s’intéressèrent à lui ; concoururent à le réconcilier avec l’église. L’évêque de Breslau fut le principal moteur dont se servit la providence, pour ménager cette réconciliation. Le prélat zélé rendit à se sainteté quelques conversations tout-à-fait édifiantes qu’il avoit eues avec l’abbé de Prades, les beaux sentimens dont toutes ses lettres étoient remplies, sa soumission aveugle au saint siège, dont il avoit ignoré la censure avant qu’il fît paroître son apologie, son courage à défendre la religion catholique, en présence des rois ses ennemis ; le bonheur qu’il avoit eu de la servir en différentes occasions, & les grands biens qu’il pourroit lui faire encore, s’il parvenoit à rentrer en grâce avec Rome.

Bénoît XIV, qui ne connoissoit l’abbé de Prades que par sa condamnation, & pour avoir reçu de lui une lettre à laquelle il n’avoit pas jugé à propos de répondre, fut charmé de tout ce que mandoit l’évêque de Breslau ; mais le pape, en montrant des entrailles de père, craignit de manquer à la Sorbonne. Il ne voulut agir