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Page:Irailh - Querelles littéraires, tome IV.djvu/330

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que de concert avec elle : il écrivit, le 12 décembre 1753, au cardinal de Tencin, pour traiter de cette affaire. Sa sainteté, dans sa lettre à ce cardinal, proviseur de Sorbonne, exposoit simplement son avis : elle disoit qu’il falloit avoir égard aux circonstances, qu’en cas que l’abbé de Prades souscrivît à une formule dont elle envoyait copie à la faculté, qu’on fût instruit de sa soumission dans un acte public, signé de lui, il seroit alors possible de l’absoudre des censures & de l’irrégularité, & en même temps de le rendre habile à posséder les bénéfices qu’il se flatte d’obtenir dans les états du roi de Prusse.

Le cardinal communiqua promptement à la Sorbonne la lettre du pape : elle approuva fort le tempérament proposé par sa sainteté, pour relever l’abbé de Prades de ses censures, en ménageant l’honneur de ceux qui les avoient portées. La faculté ne desira qu’une chose ; c’est que l’abbé envoyât trois exemplaires de sa Rétractation, l’un au syndic, l’autre à l’archevêque de Paris, le troisième à l’évêque de Montauban, & qu’en même temps il écrivit, à chacun en particulier, une lettre où se-