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Page:Irailh - Querelles littéraires, tome IV.djvu/331

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roient toutes les marques du plus profond respect & de la douleur véritable d’avoir soutenu cette thèse, le tout pour réparer le scandale qu’elle avoit causé, & prévenir le mauvais exemple. On dressa la réponse qu’il convenoit de faire au pape : on y mit des choses fort obligeantes pour sa sainteté, en remerciment de celles qu’il avoit écrites lui-même. La faculté se disoit trop honorée de se voir consultée par un souverain pontife qui avoit droit d’ordonner. Cette réponse fut envoyée le 22 janvier 1754.

Aussitôt que le pape l’eut reçue, il fit sçavoir à l’abbé de Prades à quel prix on mettoit sa réconciliation. Cet abbé repentant ne fit aucune difficulté. Il donna sa rétractation sur le modèle de celle qui lui fut envoyée de Rome. Il s’y avoue coupable envers Dieu, envers l’église Romaine, envers la faculté, envers le public, dont il a été le scandale ; envers lui-même, puisqu’il s’égaroit, & qu’il n’a pas assez d’une vie pour pleurer sa conduite passée, & remercier Jésus-Christ de la grâce que lui accorde son vicaire en terre. La rétractation étoit du 6 avril, 1754, si-