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Page:Irailh - Querelles littéraires, tome IV.djvu/333

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résipiscence de celui à qui le pape donnoit le nom de trop fameux. Ce n’est pas la pénitence d’un simple particulier que celle de l’abbé de Prades. « C’est Achan qui rend gloire au Dieu d’Israël ; c’est David qui confesse son crime ; c’est Manassès qui renonce aux autels prophanes ; c’est Saül qui n’est plus le persécuteur de l’église ».

L’abbé, redevenu enfant chéri de cette église, voulut encore être rétabli dans tous ses droits de bachelier. En remerciant le pape de la première grâce qu’il lui avoit accordée, il le conjura de solliciter la seconde. Sa sainteté en écrivit au cardinal de Tencin ; car c’étoit toujours lui qui recevoit des deux côtés les lettres & les réponses, & qui les faisoit tenir. Le pape accompagna sa lettre d’un bref à la faculté, très-flatteur pour elle. Ce corps, sensible à cette attention, à la correspondance que le saint siège entretenoit avec lui, eût voulu le satisfaire promptement : mais les arrêts, donnés par le parlement contre l’abbé de Prades, firent une difficulté. On écrivit en cour : elle étoit alors à Compiegne. Le roi fit sçavoir ses volontés au syndic par