Page:Irailh - Querelles littéraires, tome IV.djvu/94

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La persuasion donne toujours du courage. Malgré la double autorité du parlement & de la faculté de médecine, quelques personnes employoient ce médicament. Il fit même la réputation & la fortune de plusieurs. Ils eurent le crédit de faire comprendre l’antimoine parmi les remèdes purgatifs, dans l’Antidotaire ou Traité pour la composition des médicamens, publié en l’année 1637, par l’ordre de la faculté.

Se relâcher sur ce point, c’étoit presque révoquer authentiquement l’ancien décret. Aussi quelques médecins en prirent-ils occasion de soutenir hautement, dans les écoles, que ce remède étoit d’une grande ressource en certains cas. La plus grande partie de la faculté s’opposa encore à cette nouvelle doctrine, & empêcha qu’on ne l’enseignât publiquement. Ce ne fut qu’environ l’an 1650 que, ce même remède devenu d’un usage plus fréquent par la confiance de quelques médecins à s’en servir & à le recommander, la question, si l’on pouvoir l’employer, fut rendue problématique. Depuis ce temps-là, plusieurs auteurs ont écrit pour & contre l’usage de l’an-