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PRINCIPES MATHÉMATIQUES

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il a trouvé que les différentes planetes employeroient à y tomber la moitié du tems périodique qu’un corps mettroit à faire ſa révoEt la force pro— lution autour du même centre à une diſtance deux fois moindre jectile les empêche de tomber vers leur centre que la leur, & que par conſéquent ce tems devoit être à leur tems Prop. 36. périodique comme 1 à 4 V 2 : ainſi Vénus, par éxemple, mettroit environ quarante jours à arriver au Soleil, car 40 : 224 ::1 : 4 2. à peu près ; Jupiter employeroit deux ans & un mois, & la terre & la Lune ſoixante-ſix jours & dix-neuf heures, &c. Donc, puiſque les planetes ne tombent pas dans le Soleil, il faut que quelque force s’oppoſe à la force qui les fait tendre vers leur centre, & cette force eſt ce qu’on appelle la force projectile. I V. De la force centrifuge des planetes. L’effort que font les planetes en vertu de cette force pour s’éloigner du centre de leur mouvement, eſt ce qu’on appelle leur force centrifuge ; ainſi dans les planetes, la force centrifuge eſt la partie de la force projectile qui les éloigne directement du centre de leur révolution. V. La force projectile a la même direction dans toutes les planetes, car elles tournent toutes autour du Soleil d’Occident en Orient. En ſuppoſant que la réſiſtance du milieu dans lequel les planetes ſe meuvent ſoit nulle, on trouve la raiſon de la conſervation du mouvement projectile des planetes dans l’inertie de la matiere, & dans la premiere loi du mouvement, mais ſa cauſe phyſique & la raiſon de ſa direction font encore cachées pour nous. V I. Après avoir prouvé que les planetes font retenues dans leur M. Newton eſt orbite par une force qui tend vers le Soleil, M. Newton démontre parvenu à découvrir que la force prop. 4. que les forces centripétes des corps qui décrivent des cerqui porte les planetes vers le So— cles, font entr’elles comme les quarrés des arcs de ces cercles parfuit la portion inverſe courus en tems égal, & diviſés par leurs rayons ; d’où il tire, que fi