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PRINCIPES MATHÉMATIQUES

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le centre de la Terre, & feroit perpendiculaire à la droite tirée de ce centre à celui du Soleil. Il cherche dans le ſecond Lemme le rapport qui eſt entre la ſomme de toutes ces forces, & la ſomme de celles que le Soleil exerce ſur toute la partie de la terre qui environne le globe. Dans le troifiéme il compare la quantité de mouvement de cet anneau placé à l’équateur, avec celle de toutes les parties de la Terre. VII E Pour déterminer la force du Soleil ſur cette protubérance de l’equateur de la terre, M. Newton prend pour hypothéfe, que ſi la terre étoit annihilée, & qu’il ne reſtât que cet anneau qui décrivit ſeul autour du Soleil l’orbe annuel, & qui tournât en même tems par le mouvement diurne autour de ſon axe incliné à l’écliptique de 23° 1, le mouvement des points équinoctiaux feroit le même, ſoit que cet anneau fût fluide, ſoit qu’il fût compoſé de matiere ſolide. M. Newton, après avoir cherché en quel rapport la matière de cet anneau ſuppoſé, c’eſt-à-dire, de la protubérance de l’équateur, eſt à toute la matiere qui compoſe la terre, & avoir trouvé, en prenant le rapport des axes de la terre de 229 à 230, que cette matiere eſt à celle de la terre, comme 459 à 52441, fait remarquer que fi la terre & cet anneau tournoient enſemble autour du diamétre de cet anneau, le mouvement de l’anneau feroit au mouvement du globe intérieur, c’eſt-à-dire, au mouvement de la terre autour de ſon axe, comme 4590 à 485223, & que par conſéquent le mouvement de l’anneau feroit à la ſomme du mouvement de Fanneau & du globe, dans la raiſon de 4590 à 489813. Il avoit trouvé Prop. 32. du 3° Liv. que le moyen mouvement des nœuds de la Lune dans un orbe circulaire, eſt de 20º, 11’, 461. en antécédence dans une année ſidérale ; & il avoit remarqué dans le Cor. 16. de la Prop. 66. que s’il y avoit pluſieurs Lunes, le mouvement des nœuds de chacune de ces Lunes feroit comme leurs tems périodiques. Delà il conclut que le mouvement des nœuds.