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DE LA PHILOSOPHIE NATURELLE

h DE LA PHILOSOPHIE NATURELLE, 71 d’une Lune qui feroit ſa révolution près la ſurface de la terre en 23¹ 56’, feroit à 20° 11′ 46″, qui eſt le mouvement des nœuds de notre Lune dans une année, comme 23 h 56ª, qui eſt la révolution diurne de la terre, à 27 jours 7¹ 43", qui eſt le tems périodique de la Lune, c’eſt-à-dire, comme 1436 à 39343 ; & ce feroient les mêmes proportions ſelon les Cor. de la Prop. 66. pour les nœuds d’un aſſemblage de Lunes qui entoureroit la terre, ſoit que ces Lunes ne fuffent pas contigues, ſoit qu’elles le devinſſent en ſuppoſant qu’elles ſe liquefiaffent, & qu’elles formaſſent un anneau continu & fluide, ſoit enfin que cet anneau ſe durcit & devint inflexible. M.Newton confidére la protubé. rance de la terre à l’équa eur 2 comme un anneau de Lunes Donc, en conſidérant l’élévation de la terre à l’équateur comme un anneau de Lunes adhérent à la terre, & révoluant avec elle, puiſque la révolution des nœuds d’un tel anneau eſt à celle des nœuds de la Lune, comme 1436 à 39343, ſelon le Cor. 16. de la adhérent au gloProp. 66. & que le mouvement de l’anneau eſt à la ſomme des mouvemens de l’anneau & du globe auquel il adhére, comme maniere 4590 à 489813, par la Prop. 39. du Liv. 3. le mouvement annuel Soleil ſur l’élé des points équinoctiaux d’un corps compoſé de l’anneau & du globe à l’équateur cauauquel il adhére, feroit au mouvement annuel des nœuds de la des équinoxes. Lune, c’eſt-à-dire, à 20° 11’46", en raiſon compoſée des deux raiſons ci-deſſus trouvées, c’eſt-à-dire, comme 100 à 292369. be de la terre. Il tire de cette ſuppoſition la dont i’attraction du vation de la terre ſe préceflion Mais M. Newton a trouvé dans le Lemme 2. du troiſiéme Liv. que nous venons de citer, que ſi la matiere de l’anneau ſuppoſé étoit répandue ſur toute la ſuperficie du globe pour produire vers l’équateur la même élévation que celle de l’équateur de la terre, la force de toutes les particules de cette matiere pour mouvoir la terre, feroit moindre que celle de l’anneau ſuppoſé à l’équateur dans la raiſon de 2 à 5 : il faut donc que la régreſſion annuelle des points équinoctiaux ne ſoit à celle des nœuds de la Lune, que comme 10 à 73092, & par conſéquent elle feroit de 9 « 5 » 50¹ dans une année ſidérale, ſans l’inclinaiſon de l’axe à l’écliptique, laquelle fait que ce mouvement doit encore être diminué en raiſon du coſinus de cette inclinaiſon (qui eſt