X I V.
IOS
Mr. Horox
avoit trouvé les
& de l’excentri
M. Horox, célébre aſtronome Anglois avoit prévenu M. Newton
fur la partie la plus difficile des mouvemens de la Lune, ſur ce qui loix de l’apogée
régarde l’apogée & l’excentricité. On eſt étonné que ce fçavant cité,
dénué du ſecours que fourniſſent le calcul & le principe de l’attraction, ait pû parvenir à réduire des mouvemens ſi compoſés fous
des loix preſque ſemblables à celles de M. Newton, & ce dernier fi
reſpectable d’ailleurs paroît d’autant plus blamable en cette occaſion d’avoir caché ſa méthode, qu’il s’expofoit à faire croire que
ſes théorémes étoient comme ceux des Aftronomes qui l’avoient
précédé, le réſultat de l’examen des obſervations, au lieu d’être une
conſéquence qu’il cut tirée de ſon principe général.
C’eſt dans le fcholic de la propoſition 35 du 3. livre que
M. Newton a donné ces théorémes qui font preſque tout le fondement des tables du mouvement de la Lune. Voici à peu-près en
quoi ils conſiſtent.
X V.
du mouvement de la
Lune de l’apogé
Le mouvement moyen de la Lune doit être corrigé par une équa— Equations antion dépendante de la diſtance du Soleil à la terre. Cette équation
appellée annuelle eſt la plus grande dans le périgée du Soleil & la & du nœud.
plus petite dans ſon apogée. Son maximum eſt de 11’51" & dans
les autres cas elle eſt proportionelle à l’équation du centre du Soleil.
Elle eſt additive dans les ſix premiers ſignes à comter de l’apogée du
Soleil, & ſouſtractive dans les ſix autres ſignes.
Les lieux moyens de l’apogée & du nœud doivent être auſſi corrigés chacun par une équation de même efpece, c’eſt-à-dire, dépendante de la diſtance du Soleil à la terre & proportionelle à l’équation du centre du Soleil. Celle de l’apogée eſt 19’43" dans ſon
maximum & eſt additive du périhélie à l’aphélie de la terre. L’équation eſt ſouſtractive de l’aphélie au périhélie pour le nœud, Elle
n’eſt que de g’24" & eſt priſe dans un ſens contraire à la premiere.
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DE LA PHILOSOPHIE NATURELLE