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SÉRÉNADE DU FOU


Sur l’air de la Sérénade Espagnole :
« Il est tard, ta porte est close. »


Réveille-toi, belle endormie,
Écoute ma chanson du soir ;
Point de lune, ô ma douce amie,
Montre-toi, nul ne te peut voir.

Sous ta fenêtre ma guitare
Soupire de tristes accords,
Un refrain nostalgique et rare,
Et mon cœur frémit de transports !

Oui là, dans l’ombre et le silence
Écoute un chant funèbre et doux…
Tu ne veux point de ma présence ? ?
Ciel ! pourquoi ce soudain courroux ?