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Oh ! par tes lourdes mèches blondes,
Tes prunelles qui font mourir
(Ma douce !) où scintillent des mondes
D’amour ! par tes yeux, mon plaisir !
Par ta lèvre, je te conjure !
Ta lèvre toute volupté,
Et par ta voix sonore et pure,
Réponds : n’ai-je pas bien chanté ?
Alors pourquoi cette colère
Et cette disparition ?
Serais-tu gâtée, ô ma chère,
Ou ne serait-ce qu’un frisson ?
Mimi, reviens à ta fenêtre
Et tiens-toi sous les rideaux blancs ;
Par tes grâces, daigne apparaître
Et m’inspirer de doux accents !
L’ombre est si noire et tu m’écoutes,
Blonde, mais quoi ! m’aimerais-tu ?
Arrache de mon sein ces doutes :
Belle, parle ! je me suis tu.