Page:Ivoi - Femmes et gosses héroïques.djvu/16

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et pure réprouvait naturellement la violence. Elle ne concevait que pardon, excuse, miséricorde, même pour les pires coupables.

Je la rencontre. Est-ce pour la taquiner ? Peut-être ; mais je lui dis :

— Vous avez lu… : à tel endroit…, cette hécatombe d’Allemands ?

Ses paupières palpitent. Elle pâlit un peu en murmurant :

— Et des nôtres ?

— Oh ! beaucoup moins. La proportion de un à cinq.

Son visage s’éclaire. Elle joint les mains, et fervente :

— Que Dieu soit béni !

Me voici sur le quai de la gare d’évacuation d’A… Un train de blessés vient de passer ; un autre est signalé. Durant l’attente, j’écoute deux jeunes filles affiliées à une société de secours, attachées à cette dure besogne que l’on dénomme : « service des trains ».

Je les ai remarquées un instant plus tôt,