Page:Ivoi - La Mort de l’Aigle.djvu/251

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— Sans doute, Galimafré, bredouilla le pitre entraîné par l’accent de son ami.

— C’est au mieux.

Se tournant vers les assistants, Milhuitcent conclut :

— Alors, estimables seigneurs, nous allons vous prier de vider la place. Dans cinq minutes, nous aurons achevé notre toilette et nous serons tout à vous.

Puis s’avançant vers d’Artin stupéfait :

— Votre main, mon gentilhomme, c’est entre nous à ma vie, à votre mort. — Il eut un éclat de rire strident : — Ne vous effrayez pas… j’emploie une formule de parade, qui en vaut bien une autre.

Nerveusement il étreignit les doigts du vicomte, reconduisit les visiteurs jusqu’à la porte, la referma sur eux.

— Ah çà, balbutia Bobèche, ce n’est pas sérieux. Nous ne crierons pas : Vive le roi ! devant des hommes prêts à mourir pour l’Empereur ?

— Si, répliqua nettement le gamin dont le visage rayonnait.

— Si ?

— Parfaitement ! — Toi, tu pousseras ce cri ?

Milhuitcent vint à son ami et tout bas :