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LE MAÎTRE DU DRAPEAU BLEU

IX

DU VERT



— Au revoir ! au revoir !

Dans les bras de leurs pères respectifs, Mona et Lotus-Nacré répétaient ces mots, ponctués de baisers.

C’était sur le pont du Friedrick’s, steamer danois de deux mille tonneaux, encore accoté à l’embarcadère du port de Kiao-Tcheou, que les jeunes filles se séparaient avec peine de Stanislas Labianov et du comte Ashaki, lesquels, se pliant aux indications de Log, allaient quitter la terre chinoise.

Mais à la tristesse du départ, se mêlait chez tous un sentiment de triomphe caché, qui se faisait jour par des phrases murmurées à voix basse.

— Courage, Mona, disait le général Labianov ; au bout du chemin, il y a la grandeur de la Russie… et le bonheur pour toi, puisque ton cœur est à ce jeune Dodekhan.

— Oh ! oui, père, tout entier.

Cependant qu’Ashaki susurrait à l’oreille de la gentille Nippone :

— Sois forte, ma jolie Lotus-Nacré ; notre Japon sera grandi par notre dévouement.