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Page:Ivoi - Le Message du Mikado.djvu/162

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abaissa ses regards sur la feuille. Il déchiffra ces lignes :

« Monsieur Célestin Midoulet agent français.

« Mesures demandées sont prises. Valides signalées seront mises en séquestre, tente des Messageries Maritimes.

« Signé : Chef police anglo-égyptienne. »

— Tu vois, reprit Emmie.

Et preste, elle lui arracha le télégramme, le déchira en morceaux qu’elle lança dans l’eau. Puis :

— Tu vois, M. Midoulet semblait accepter ta promesse de remettre le pantalon au général.

— Il semblait !… Il semblait !…

— Sans doute, il semblait seulement ; car il te met dans l’impossibilité de procéder à cette restitution, en plaçant l’objet sous séquestre.

— C’est vrai, au fait.

— Tu le reconnais : ce n’est pas trop tôt.

— Et même je le déplore, car ma situation vis-à-vis du général redeviendra horriblement fausse.

— très juste ; il s’agit donc de passer à travers les mailles du filet tendu par cet insupportable et indélicat personnage.

— Passer à travers ; et comment grand Dieu ?

— Je n’en sais rien, mais en cherchant, on trouvera, ne t’inquiète pas.

Le retour du mécanicien mit fin à la conversation, au moins pour l’instant.

Avec une profusion de grands gestes, Tomaso expliqua que la ville était mal outillée, que la réparation demanderait trente-six ou quarante-huit heures ; Il parut du reste stupéfait de la satisfaction non dissimulée du cousin d’Emmie.

Tibérade était enchanté.

Dans l’espèce, le retard assurait à Marcel deux journées de plus à réjouir ses yeux de la vue de Sika.

Et comme Emmie semblait aussi réjouie que lui-même, il murmura :

— Tu es gentille, petite souris ; tu comprends mon