Page:Ivoi - Le Message du Mikado.djvu/22

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


CHAPITRE II

Un bizarre message diplomatique


Le lendemain de ce jour, vers dix heures du matin, un auto-taxi s’arrêta devant la haute porte cintrée, dont les vantaux, ouverts au large, laissaient apercevoir la cour pavée et l’hôtel, précédé d’un large perron, de la légation de Corée.

Le général Uko et sa fille Sika en descendirent. Ils se rendaient à l’invitation contenue dans la lettre reçue la veille, au Mirific-Hôtel.

Tous deux traversèrent la cour, gravirent le perron du pavillon principal ; et à l’huissier de service, le général demanda :

— M. le secrétaire Arakiri ?

— Qui dois-je annoncer ? riposta l’interpellé, avec la dignité des fonctionnaires de son espèce.

Le visiteur tendit sa carte. L’huissier s’inclina, sortit pour reparaître un instant plus tard avec un empressement marqué.

— Si Monsieur le général veut bien me suivre ?

— Sika ! fit ce dernier en se tournant vers la jeune fille, attends-moi ici !

— Bien, mon père !